-
Par Muriel Angel D le 23 Octobre 2010 à 21:33
Besoin D'Une Pause Mes Amis (ies)
Muriel Angel D
Sauvagine
Dans L'eau Du Lac Laqué De Lune
Se Dénoue Un Rouet De Brumes
Des Margelles Fraîche De L'Aube
Une Sauvagine Dérobe
Au Ciel Des Aurores De Plumes
Un Sphérique Saule Amarré
Au Bord De Glauques Catacombes
Délivre Pour Mieux S'Evadre
Parmi les Fleurs Fluides De L'Onde
La Rime Riche De Son Ombre
Torpeur Des Combes Et Des Haies
Dans L'Inhabitable Vallée
Où Mûrit Un Fertile Hiver
Dont Vibrante S'Est Envolée
La Sauvagine D'Un Beau Vers
Mon Imperceptile Raison
Tâtonnante D'Evasion
Frémit Aux Frontières Du Givre
Un Train Bat De Tous Ses Wagons
Nos Lentes Vitesses De Vivre
Ombre Sur Le Ciel Des Etangs
Plumes Bleues De L'Aurore Ailée
Poème Jazz Ou Giboulée
Je Retrourne A Vos Elèments
Projectiles De La Durée
Vers L'Eau Du Soir Veuve De Gué
Par l'Aube De Tes Yeux Rouillés
Dans Des Vers Ceinturés De Rimes
J'Entends Je Vois Je Sens Passer
Les Sauvagines De L'Abime.
Robert Goffin
Je Passerai Sur Vos Blog
Muriel Angel D
25 commentaires -
Par Muriel Angel D le 8 Septembre 2010 à 18:29
Au Bois Dormant
Un Peu De jour , Un Peu D'amour ,
Un Peu De Soleil , Comme En Rêve ,
Et Son Front Et Ces Lys Autour ,
C'était Chose Fragile Et Brève;
Mais C'était Si Doux A Souffrir
Parmi Ces Eaux , Ces Fleurs , Ces Palmes ,
Qu'elle N'en Pouvait Pas Mourir ;
Alors Elle A Clos Ses Yeux Calmes.
Elle S'est Endormie Au Fond
De Mon Coeur , Sur Ses Mains Tranquille ,
Et Lys Et Roses Même Sont
Dans Des Silences Immobiles.
Charles Van Lerberghe
Muriel Angel D
6 commentaires -
Par Muriel Angel D le 18 Août 2010 à 17:26
Ma Richesse
Ma Richesse , C'Est La Feuillée
Qu'argentent Les Pleurs du Matin ,
C'Est Le beau Soir Dans La vallée,
Dorant L'Azur D'Un Ciel Serein ;
Ma Richesse , C'Est L'Eau Qui Chante ,
A L'Abri Frais Des Bleus Lilas ;
C'Est L'Oiseau Dont la Voix Enchante
Et Qui S'Effraie , Au Bruit Des Pas.
Mais Plus Que la Feuille Légère ,
Plus Que les Parfums Du Matin ,
Plus Que la Flamme Passagère
Du Soir Brillant Au Ciel Serein ;
Plus Que le Repos Sur la Mousse ,
Plus Que les Chants Hamonieux ,
Ma Richesse , C'Est ta Voix Douce ,
C'Est Ton regard , Rayon Des Cieux !
Charles Lecomte De Lisle
Muriel Angel D
7 commentaires -
Par Muriel Angel D le 29 Juillet 2010 à 17:38
J'ai tend Rêvé De Toi
J'ai tend Rêvé de Toi Que Tu Perd Ta Réalitè
Est-Il Encore Temps D'Atteindre Ce Corps
Vivant Et de Baiser Sur cette Bouche La Naissance
De La Voix qui M'est Chère ?
j'Ai Tend Rêvé de Toi Que Mes Bras Habitués
En Etreignant Ton Ombre
A Se Croiser Sur Ma poitrine ne Se Plieraient
Pas Au Contour De Ton Corps , Peut Être
Et Que , devant L'Apparence Réelle De Ce Qui Me hante,
Et Me Gouverne Depuis des Jours Et Des Années ,
Je Deviendrais Une Ombre Sans Doute.
O Balances Sentimentales.
J'ai Tend Rêvé de Toi Qu'Il n'est Plus Temps
sans Doute Que Je M'Eveille.
Je Dors Debout , Le Corps Exposè
A Toutes Les Apparences De La Vie ,
Et De L'Amour Et Toi , La Seule
Qui Compte Aujourd'huit Pour Moi ,
je Pourais Moins Toucher Ton Front
Et Tes Lévres Que Les Premières Lévres
Et Le Premier Front Venu.
j'Ai tend Rêvé de Toi , Tant Marchè
Parlè , Couché Avec Ton Fantôme
Qu'Il Ne Me Reste Plus Peut-Être ,
Et Pourtant , Qu'à Être Fantôme
Parmi Les Fantômes et Plus Ombre
Cent Fois Que L'Ombre Qui Se Promméne ,
Et Se Promménera Allegrement
Sur Le Cadran Solaire de ta Vie.
Robert Desnos
De Retour
Muriel Angel DUane
Contente De Vous Retrouver
6 commentaires -
Par Muriel Angel D le 24 Juin 2010 à 17:48l'Amour Par Terrele Vent De L'Autre a Jeté bas l'AmourQui , Dans Le Coin Le Plus Mystérieux ,Souriait en Bandant Malignement Son Arc ,Et Dont L'Aspect Nous Fit Tant Songer Tout Un Jour !Le vent De L'Autre Nuit L'a jeté bas ! Le marbreAu Souffle Du Matin Tournoie , Epars. C'est tristede Voir le Piedestal , Où Le Nom de L'artisteSe Lit Péniblement Parmi L'Ombre D'un Arbre ,Oh ! C'est triste De Voir debout Le PiédestalTout seul ! Et des Pensers Mélancolique Vontet Viennent Dans Mon Rêve Où Le Chagrin profondEvoque Un Avenir Solitaire et Fatal.oh ! C'est Triste ! - Et Toi-Même , N'est -Ce pas , Es TouchéeD'Un Si Dolent Tableau , Bien Que Ton Oeil Frivoles'Amuse Au Papillon de Pourpre Et d'or Qui VoleAu-Dessus des débris Dont L'Allée Est Jonchée.Paul VerlaineMuriel Angel D
10 commentaires -
Par Muriel Angel D le 4 Juin 2010 à 08:25Quel Douceur , MélodieuseDe Se Si Beau Monde BleuImmense Océan Des Coeurs.Ou Je M'Evade Au Travers D'EuxMuriel Angel DLa PlageLa Plage Eteincelle , FumeEt Retint , Vaste EnclumeQue Les vagues Et Le VentCouvrent de Bruit Et D'Ecume.Je Vais , Selon Ma Coutume ,Le Long Galet Mouvant ,Les Yeux Au Large , RêvantQuelque Rêve DécevantSalé De Fraîche Amertume.Avec Leurs Doux cris JoyeuxEt Leurs Mines Ingénues ,De Beaux Enfants , Jambes Nues ,Se Mouillent A Qui Mieux Mieux.De Loin , Les Suit Et les GrondeUne vieille Grand-Maman.Un Jeune Femme Blondelit Toute Seul Un Roman.les Légères MousselinesDes Nuages VagabondsSe Déchirent Aux Collines.Les Grandes Vagues FélinesSe Cabrent , Puis Font Des Bonds.Et Je Contemple l'Abîme ;Et Je Voudrais , Âme Et Corps ,Me Mêler Aux Longs AccordsQui Roulent de Cime En Cime.Emile BlémontQuel Paix , Sérènitè Mytérieuse , Qui Me donne Un Bien Immense.
12 commentaires -
Par Muriel Angel D le 24 Mai 2010 à 17:53
Superbe Création De Chantal.
Brise Marine
La Chair est Triste , Hélas ! et j'ai lu tous les livres.
Fuir ! là-Bas fuir ! je sens que des oiseaux sont ivres
D'Être parmi l'écume inconnue et les cieux !
Rien , ni les vieux jardins reflètes par les yeux
Ne Retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe
Ô nuits ! ni la clarté déserte de ma Lampe
Sur le vide papier que la blancheur défend ,
et ni la jeune femme allaitant son enfant.
je partirai ! Steamer balançant ta mâture
léve l'ancre pour une exotique nature !
Un Ennui , désolé par les cruels espoir ,
Croit encore à l'adieu suprême des mouchoirs !
Et , Peut être , les mâts , invitant les orages
Sont-ils de ceux qu'un vent penche sur les naufrages
Perdus , sans mâts , ni fertiles Îlots..
Mais ô mon Coeur , entends le chant des matelots !
Stéphane Mallarmé
Angel
Duane
Muriel Angel Duane
10 commentaires -
Par Muriel Angel D le 12 Mai 2010 à 17:53
Muriel Angel D
J'ai tant Rêvè De Toi
J'ai Tant Rêvè De Toi Que Tu Perds
Ta Réalitè
Est-Il Encore Temps D'Attitude Ce Corps
Vivant Et De Baiser Sur Cette Bouche La Naissance
De La Voix Qui M'est Chére ?
J'Ai Tant Rêvé de Toi Que Mes Bras Habitués
En Etraignant Ton Ombre.
A Se Croiser Sur Ma Poitrine
Ne Se Plieraient pas Au Contour De Ton Corps ,
Peut-Être Et Que, Devant L'Apparence Réelle
De Ce Qui Me Hante, Et Me Gouverne Depuis Des Jours
Et Des Années , Je Deviendrais Une Ombre Sans Doute.
O Balances Sentimentales.
J'Ai Tant Rêvé De Toi Qu'il N'est Plus Temps
Sans Doute Que Je M'eveille.
Je Dors Debout , Le Corps Exposè
A Toutes Les Apparences De La Vie
Et De L'Amour Et Toi , La Seule
Qui Compte Aujourd'hui Pour Moi ,
Je Pourrais Moins Toucher Ton Front
Et Tes Lèvres Que Les Premières Lèvres
Et Le Premier Front Venu.
J'ai Tant Rêvé de Toi , Tant Marchè ,
Parlè , Couchè Avec Ton Fantôme
Qu'il Ne Me reste Plus Peut-Être ,
Et Pourtant , Qu'à Être Fantôme
Parmi Les Fantômes et Plus Ombre
Cent Fois Que L'Ombre Qui Se Prommène
Et Se Promménera Allègrement
Sur Le Cadran Solaire de ta Vie.
De Robert Desnos
Extrait
" Corps Et Bien".
Me Voilà De Retour Les Amis (ies)
13 commentaires -
Par Muriel Angel D le 18 Avril 2010 à 19:59
En Attendant Mon Retour
je Vous Laisse En Compagnie
De Cette Article Du Jour.
Des Evénement M'Oblige A Prendre Du Recul.
Du Repos.
Au Tendre Et Doux Parfums
De Mes Silences D' Absences.
J'essairai de vous rendre visite,
Sur Vos Blogs.
A Bientôt.
Mes Amis (ies)
Muriel Angel D
Angel Duane
A Bientôt Les Amis (ies)
22 commentaires -
-
Par Muriel Angel D le 23 Mars 2010 à 14:28
Soir De Printemps
Premier soirs de printemps: tendresses inavoué...
Aux Tiédeurs de la brise écharpe dénouée...
Caresse aérienne... Encens mystérieux...
Urne qu'une main d'Ange incline au bord des cieux...
oh! quel désir ainsi, troublant le fond des âmes,
Met ce pli de langueur à la hanche des femmes?
Le couchant est d'or rose et la joie emplit l'air,
Et la ville, ce soir, chante comme la mer.
Du clair jardin d'avril la porte est entrouverte,
Aux arbres légers tremble une poussiére verte.
Un peuple d'artisans descend des ateliers;
Et , dans l'ombre où sans fin sonnent les lourds souliers,
On dirait qu'une main de Véronique essuie
Les fronts rudes tachés de sueur et de suie.
La semaine s'achève, et voici que soudain,
Joyeuses d'annoncer la Pâques de demain,
Les cloches, s'ébranlant aux vieilles tours Gothiques,
Et revenant du fond des siècles catholiques,
Font tréssaillir quand même aux frissons anciens
ce qui reste de foi dans nos vieux os chrétiens!
Mais déjà, souriant sous ses voiles sévères,
La nuit, la nuit païenne apprête ses mystères;
Et Le croissant d'or fin, qui monte dans L'azur,
Rayonne, par degrès plus limpide et plus pur.
Sur la ville brûlante, un instant apaisée,
On dirait qu'une main de femme s'est posée;
Les couleurs, les rumeurs s'éteignent peu à peu;
l'enchantement du soir s'achéve...et tout est bleu!
Ineffable minute où l'âme de la foule
Se sent mourir un peu dans le jour qui s'écoule...
Et le coeur va flottant vers de tendres hazards
Dans l'ombre qui s'étoile aux lanternes des chars.
Premiers soirs de Printemps: brises, légères fièvres!
Douceur des yeux... Tiédeur des mains!...
Langueur des Lévres,
Et l'Amour , une rose à la bouche, laissant
Traîner à terre un peu de son manteau glissant,
Nonchalamment s'accoude au parapet du fleuve,
Et, puissant au carquois d'or une flèche neuve,
De ses beaux yeux voilès, cruel adolescent,
Sourit,silencieux, à la Nuit qui consent.
Albert Samain
Muriel Angel D
8 commentaires -
Par Muriel Angel D le 11 Mars 2010 à 20:42
Mon Love
Rectification De Mon PseudoAngel Duane
8 commentaires -
Par Muriel Angel D le 5 Mars 2010 à 14:00
Muriel
Angel DUane
Muriel Angel D
Le Poéte Se Souvient D'Une Fleur
Ceuillie Au Printemps
Une Rose D'un Mois D'Avril
Sous Une étoile Qui Garde
Eveilla, Malice Ou Mégarde,
Mon Désir Par encor Viril.
C'est Ta Bouche Au rose Grésil
Qui Fut Pour Ton Page, Hildegarde,
Une Rose D'un Mois D'Avril
Sous Une étoile Qui Regarde.
j'Ai Connu Les Deuils, le Péril,
Depuis, Et L'Angoisse Hazarde !
Mais Qu'importe, Puisque Je Garde
Fraîche En Mon Vieux Coeur Puéril
Une Rose D'Un Mois d'Avril !
Catuelle Mendés
14 commentaires -
Par Muriel Angel D le 19 Février 2010 à 15:59
Vénus Vêtue
Pudique et blonde, au fond du temple, où s'évapore
la subtile torpeur des arômes brûlant,
Des roses, des jasmins, des grand Lys nonchalants,
Rêve Amoureusement la vénus pastophore.
Une moisson de fleurs odorantes décore
La tunique aux plis droits qui glisse sur ses flancs,
Et sa tête surgit de ces flots ruisselants
Comme une Rose, fleur plus odorante encore.
Quand vous venez, parfois, vous que j'aime, je sens
De même m'enivrer des arômes puissant,
Inconnus et rêvés dans les pays du rêve,
Quand , dans une clarté bienfaisante, un éveil
De rayons, un brouillard parfumé qui s'élève,
Il semble que vos pas refoulent du soleil.
André Fontainas
21 commentaires -
Par Muriel Angel D le 6 Février 2010 à 20:55
Devant soi
Les dernières étincelles au bout des barres étoilées
Les trajectoires se dispercent dans les rideaux du ciel
C'est L'ombre qui traîne
Le sous-bois est plus sombre
Il ne fait pas encore nuit
sur la route
Les arbres se sont endormis
Entre les murs quelqu'un appelle et passe
Un éclair d'hirondelles
Les roues tournent en remontant
On n'écouterait pas ce chant
Dans L'air où les oiseaux se cachent
Des noms dans le temps qui s'efface
Et Seul Celui qui reste
Entre les bras levés qui jamais ne se lassent
En attendant que quelque chose vienne
On ne sait quoi.
Pierre Reverdy
17 commentaires -
Par Muriel Angel D le 31 Janvier 2010 à 17:09
Rreverie
En soupant lentement sous une treille brune
Dont Les beaux muscat blancs luisaient au clair de lune,
Tandis que pour moi seul, dans la nuit, un oiseau
Chantait vers le tilleul, je pensais à Rousseau...
Un soir divin et frais venant après l'orage.
Devant le banc de bois du rustique Ermitage,
Une jeune servante avait mis le couvert.
Quelques gouttes tombaient du feuillage plus vert.
Un vase sur la nappe était plein de pervenche,
Madame d'Epinay portait- c'était dimanche,
Son Chapeau de bergère et son corsage ouvert,
Pure fraîcheur du soir ! on apportait la lampe.
Et jean-jacque songeait, un doigt contre sa tempe,
La servante heurtait les plats dans la maison,
L'étoile du berger montait à l'horizon,
Et quand mourait au loin de bruit du char qui rentre
On entendait couler la source dans son antre
Et Chanter La rainette et le grillon perdu.
Madame d'Epinay caressait son bras nu.
Rose et rond sur la table, et parfois son haleine
Dans son corsage creux enfilait sa gorge pleine
Qu'une Tremblante et tiéde ligne séparait
Un léger vent coulis qui passait murmurait
Dans les arbres du parc une plainte endormie,
Et Rousseau, souriant, regardant son amie,
En feuilletant, distrait, un petit livre gris,
A côté d'un panier plein de cerises blanches,
Un petit livre simple et sans ors sur les tranches
Que Denis Diderot envoyait de Paris.
(La Maison du Poéte)
Albin Michel, Ed.
De léo Larguier
(1876-1950)
9 commentaires -
Par Muriel Angel D le 17 Janvier 2010 à 17:29
Muriel Angel D
L'Ange
Et Puis Après , Voici Un Ange
Un Ange En Blanc , Un Ange En Bleu,
Avec Sa Bouche et Ses deux yeux,
Et Puis après Voici Un Ange,
Avec sa longue Robe à Manches
Son Réseau d'or pour ses Cheveux,
Et ses Ailes Pliées en deux
Et puis Ainsi Voici Un Ange,
Et Puis Aussi etant dimanche,
Voici d'Abord que Doucement
Il Marche dans le Ciel En long
Et Puis Aussi etant Dimanche,
Voici qu'Avec Ses Mains Il prie,
pour les Enfants Dans les Prairies,
Et Qu'Avec Ses yeux Il regarde
Ceux De plus près Qu'il Faut Qu'il Garde;
Et Tout Alors Etant En Paix
Chez Les Hommes Et Dans La vie,
Au Monde Ainsi de Son Souhait,
Voici qu' Avec Sa Bouche Il Rit.
Max Elskamp
11 commentaires -
Par Muriel Angel D le 7 Janvier 2010 à 21:36
Quand On Crois En Soi
D'Un Meilleur D'Une Vie Profonde
Au Rencontre D'Amour D'Amitié
Alors La Force reste En Nous
La Vie Profonde
Être Dans La Nature Ainsi Qu'un Arbre Humain ,
Etendre Ses désirs Comme Un Profond Feuillage ,
Et Sentir , Par La Nuit Paisible Et Pas L'Orage ,
La Séve Universelle Affluer Dans Ses Mains !
Vivre , Avoir Les rayons Du Soleil Sur La face ,
Boire Le Sel Ardent Des Embruns Et des Pleurs ,
Et Goûter Chaudement La Joie Et la Douleur
Qui Font Une Buée Humaine Dans L'Espace !
Sentir , Dans Son Coeur Vif , l'Air , Le feu Et Le Sang
Tourbillonner Ainsi Que Le vent Sur la terre ;
s'élèver Au réel Et Pencher Au Mystére ,
Être le Jour Qui Monte Et L'Ombre Qui Descend.
Comme Du Pourpre Soir Aux Couleurs De Cerises ,
Laisser Du Coeur Vermeil Couler La Flamme Et L'Eau ,
Et Comme L'Aube Claire Appuyée Au Coteau
Avoir l'Âme Qui Rêve , Au Bord Du monde Assise...
Le Coeur Innombrable
Anna de Noaille
10 commentaires -
Par Muriel Angel D le 19 Décembre 2009 à 17:43
Pour L'AmourLa Poésie
Poétique LoveAngel DuaneEnya
L'Amour La Poésie
Je Te l'Ai Dit Pour Les Nuages
Je Te L'Ai Dit Pour l'Arbre De La Mer
Pour Chaque Vagues Pour Les Oiseaux
Dans Les Feuilles
Pour Les Cailloux Du bruit
Pour Les Mains Familières
Pour L'œil Qui Devient Visage Ou Paysage
Et Le Sommeil Lui Rend Le Ciel De Sa Couleur
Pour Toute La Nuit BuePour La Grille Des Routes
Pour La Fenêtre Ouverte Pour Un front
Découvert
Je Te L'Ai Dit Pour Tes Pensées Pour TesParoles
Toute Caresse Toute Confiance Se Survivent.
Paul Eluard
6 commentaires -
Par Muriel Angel D le 12 Décembre 2009 à 15:53
Rêverie Panthéiste
Songe D'un Soir D'été , De Caresse Infinie :
Se Perdre Dans Ce Large Océan De La Vie ,
Y Laisser S'Abîmer Son Être , Et Ne Sentir
Que La Vague Douceur De S'y Fondre , Et Mourir !....
Ou Rêver Que L'On Est Fleur , Plante , Oiseau Qui Vole !...
Ou Le Vent , Ce Lourd Vent Qui Passe , Et , Pour Parole ,
Qu'On A Son Chant Qui Berce Et Son Baiser Qui Fuit !....
Être Cette Forêt Qui , Pâle Sous La Nuit ,
Frissone Par Ce Souffle Immense Caressée !....
Être L'Arbre Ignorant le Mal De La Pensée;
Ou Ce Grand Ciel Laiteux , D'Ou S'Epanche En Clarté
L'Innombrable Baiser Des Etoiles D'été ! ....
Être la Mer Qui Bout Toujours , Crée Et Fermente ! ....
Devenir Toute Chose Où tremble Une Âme Aimante ,
De L'Herbe Qui Palpite A L'Etoile De feu !....
Sentir En Soi S'Ouvrir l'Âme Vague D'Un Dieu !
L'Illusion
JEAN LAHOR
13 commentaires -
Par Muriel Angel D le 28 Novembre 2009 à 20:17Solidarité
Pour Pierrot
Et Fabien
Clic
Ici
Je Ne Sais Pourquoi
Mon Esprit Amer
D'une Aile Inquiéte Et Folle Vole Sur La Mer
Tout Ce Qui M'Est Cher ,
D'Une Aile D'Effroi
Mon Amour Le Couve Au ras Des Flôts
Pourquoi , Pourquoi ?
Mouette A L'Essor Mélancolique ,
Elle Suit La vague , Ma Pensée ,
A Tous Les Vents Du Ciel Balancée ,
Et Baissant Quand La Marée Oblique ,
Mouette A L'Essor Mélancolique.
Ivre De Soleil
Et De Liberté ,
Un Instinct La Guide A travers Cette Immensitè.
La Brise D'Eté
Sur Le Flot Vermeil
Doucement La Porte En Un Tiéde Demi-Sommeil.
Parfois Si Tristement Elle Crie
Qu'elle Alarme Au lointain Le Pilote ,
Puis Au Grè Du vent Se Livre Et Flotte
Et Plonge , Et L'Aile Toute Meurtrie
Revole , Et Puis Si Tristement Crie !
Je Ne Sais Pourquoi
Mon Esprit Amer
D'Une Aile Inquiéte Et folle Vole Sur La Mer.
Tout Ce Qui Mes Cher ,
D'Une Aile D'Effroi
Mon Amour Le Couve Au Ras Des Flots.
Pourquoi , Pourquoi ,
Paul Verlaine
6 commentaires -
Par Muriel Angel D le 18 Novembre 2009 à 16:54
Epilogue
Ah ! l'Inspiration Superbe Et Souveraine ,
L'Egérie Aux Regards Lumineux Et Profond,
Le Genium Commode Et L'Erato Soudaine,
l'Ange Des Vieux Tableaux Avec Des Ors Au Fond,
La Muse , Dont La Voix Est Puissante Sans Doute,
Quisqu'elle Fait D'un Coup Dans Les Premiers Cerveaux ,
Comme Ces Pissenlits Dont S'Emaille La Route ,
Pousser Tout Un Jardin De Poémes Nouveaux,
La Colombe , Le Saint-Esprit , Le Saint Délire ,
Les Troubles Opportuns , Les Transports Complaisants ,
Gabriel Et Son luth , Appollon Et Sa Lyre ,
Ah ! l'Inspiration , On L'Invoque A Seize Ans !
Ce Qu'il Nous Faut A Nous , Les Suprêmes Poètes
Qui Vénérons Les Dieux Et Qui N'Y Croyons Pas ,
A Nous Dont Nul Rayon N'Auréola Les Têtes ,
Dont Nulle Béatrix N'a Dirigé Les Pas ,
A Nous Qui Ciselons Les Mots Comme Des Coupes
Et Qui Faisons Des Vers Emus Très Froidement ,
A Nous Qu'on Ne Voit Point Les Soirs Aller Par Groupes
Harmonieux Au Bord Des Lacs Et Nous Pâmant,
Ce Qu'il Nous Faut , A Nous , C'est , Aux Lueurs Des Lampes ,
La Science Conquise Et Le Sommeil Dompté ,
C'est Le Front Dans Les Mains Du Vieux Faust Des Estampes ,
C'est l'Obstination Et C'est La Volonté !
C'est La Volonté Sainte , Absolue , Eternelle ,
Cramponnée Au Projet Comme Un Noble Condor
Aux Flancs Fumants De Peur D'Un Buffle , Et D'un Coup D'Aile
Emportant Son Trophée A travers Les Cieux D'Or !
Ce Qu'il Nous Faut A Nous , C'est l'Etude Sans Trêve ,
C'est L'Effort Inouï , Le Combat Non Pareil ,
C'est La Nuit , L'Âpre Nuit Du Travail , D'ou Se Léve
Lentement, Lentement , l'Oeuvre , Ainsi Qu'un Soleil !
Libre A Nos Inspirés ,Coeurs Qu'une Oeillade Enflamme ,
D'Abandonner Leur Être Aux Vent Comme Un Bouleau ;
Pauvres Gens ! L'Art N'est Pas D'Eparpiller Son Âme :
Est-Elle En Marbre , Ou Non , La Venus De Milo ?
Nous Donc , Sculptons Avec Le Ciseau Des Pensées
Le Bloc Vierge Du Beau , Paros Immaculé ,
Et Faisons- En Surgir Sous Nos Mains Empréssées
Quelque Pure Statue Au Péplos Etoilé ,
Afin Qu'un Jour , Frappant De Rayons Gris Et Roses
Le Chef- D'Oeuvre Serein , Comme Un Nouveau Memnon ,
l'Aube- Postérité , Fille Des Temps Moroses ,
Fasse Dans L'Air Futur Retenir Notre Nom !
Paul verlaine
2 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique